22 octobre 2009
4
22
/10
/octobre
/2009
19:23
La nuit cède à peine un peu de son domaine au jour quand je sors ce matin, mais la vague de froid déjà a reflué. La lumière par simples touches commence à filtrer.
petit matinsur l'horizon de brume
des teintes jaunes
Les marronniers ont achevé leur transformation, leurs feuilles totalement désséchées et brunies ne tiennent plus aux branches que par un lien ténu. Quand l'une d'elles tombe au sol, elle le fait sans bruit.
nuit d'automne
dans le marronnier flétri
un oiseau chanteur
nuit d'automne
dans le marronnier flétri
un oiseau chanteur
Bientôt le vent les chassera, par troupes entières, vers le trottoir où une dernière fois rassemblées, elles voleront enfin, en tourbillons chuintants, jusqu'à leur fin.
Dans la rue, l'éclairage même faible dans les flaques et les gouttes se reflète...
nuit d'automne
les feuilles de la glycine
portent diamants
sur ma tête
une feuille morte tombe
toc
Ce matin, la nuit est partout, même dans le dernier métro que je prends, toutes les voitures sont dans le noir, à part un néon blafard qui, au milieu de la voiture, peine à percer l'obscurité jetée par les résilles empoussiérées. C'est une invitation au voyage, ou au sommeil, et ce matin, pourquoi pas les deux?