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  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 23:35
Automne, acte II : le monde est fait de rouges, oranges et bruns; marchant au lever du jour, aux reflets rosés des maisons la réponse rougeâtre des trottoirs, dialogue muet entre érables et marronniers, et la vigne vierge, partout, serrant ses vrilles mi écarlates mi désséchées.

C'est l'heure où le jour, maintenant bien présent, impose sa lumière et marque du sceau du soleil levant le monde alentour, teintes de rouge venant se plaquer sur les pavillons blancs, les rues, et même les grues.

toute fin octobre
des marronniers ne restent
que des piquants

au lever du jour
les pavillons blancs soudain
teintés de rose

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 20:22
Ce matin, au bout de la rue, une bande rose, d'un vieux rose presque veiné de gris, une teinte d'hortensia, avec comme cadre l'horizon et la trace argentée d'un avion matinal.

dans le jardin
seuls restent les oiseaux
de l'hiver

Dans le ciel, volant lentement, presque nonchalamment, une formation en Y. Ceux-là ne vont manifestement pas en afrique. Révassant, le portail métallique me ramène à la réalité, une tâche de terre ou de boue orne maintenant ma main. Mais nous sommes tous devenus hydroalcooliques maintenant.

du portail boueux
noyant le souvenir même
dans l'hydroalcool

oh l'oiseau
sur une branche vide
trilles d'automne

les trottoirs
à nouveau jonchés de feuilles
mortes

Je plains les agents du nettoyage qui doivent avoir, chaque matin, l'impression de ramasser les mêmes feuilles, pourtant la couleur de leurs sacs a changé, et la texture des feuilles aussi. Crac, crac.

a tout à l'heure
des lèvres de ma femme
le goût de framboise

Au soir, après une journée bien remplie, écrivant debout dans le train, malgré les à-coups du conducteur et le flux des passagers, des mots aux lettres fantaisistes et aux courbes immenses et élégantes. Pourrai-je me relire sans les coups de freins?

Dans le ciel nocturne, la lune encore, plus qu'à moitié présente, éclaire d'un immense halo des nuages fins et ondulés, coquillage enfoui dans le sable humide et frais juste après le reflux.

halo de la lune
la nuit d'octobre immense
carte postale

Mais il faut s'arracher à la contemplation de ces vagues portant la lune déjà ronde, même si elles annoncent la naissance d'Aphrodite, et revenir à des beautés plus terrestres.

de mon voisin
à travers le store
le plafonnier






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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 20:38
Au matin, peu après le passage à l'heure d'hiver, je profite du jour qui pour une semaine ou deux, m'accompagnera jusqu'à mon bureau.

brume d'octobre
des marronniers les feuilles
juste des tiges

dans la brume
le bruit des pas
mouillé

à la fin octobre
je resserre les pans
de mon pardessus

brume d'octobre
les feuilles de la glycine
jaunes aussi

Le soir, rentrant à la maison à la nuit tombée, dans la foule entassée sur le quai et dans le train, je cherche un peu de calme.

retournant chez moi
derrière le bruit du train
la voix du mendiant

train du soir
la ville au dehors défile
orangée

train du soir
de la fraîcheur de l'automne
ses jambes s'en moquent
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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 21:09
Ce soir, sortant de la gare, pris par la vision de la lune, entourée d'un halo jaune d'or, comme les auréoles des saints sur les icônes orthodoxes. Belle lune ronde et effilée, comme la boucle d'un P penchée de côté. Et deux nuages pour châle.

sur un disque d'or
la demi-lune penchée
prenant la pose

lune d'icône
de l'étoile du berger
s'est approchée

poursuivant la lune
d'arbre en arbre dans la rue
passant en courant

Juste avant de passer la barrière de la résidence, un dernier coup d'oeil à cette demi-lune de novembre illuminée.

Nuit de fin octobre
l'odeur du bois brûlé monte
réchauffer la lune
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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 18:45
Parti en balade avec ma femme cet après-midi, de la face trop connue de Montmartre envahie par les touristes à toute heure nous nous éloignons vite, par la rue de la bonne, autant dire par la sortie de service.

Dans la rue Saint-Vincent, voilà qu'une ouverture, presque invisible dans un grilage vert recouvert de lierre, vers un jardin suprenant nous emmène.

Le chemin a tout du sentier forestier, seules des étiquettes posées sur les plantes et les arbustes, ici un distributeur pour les oiseaux, là une cabane, rappellent dans ce lieu presque sauvage la présence de la ville qui, filtrée par les arbres, ne se fait plus entendre.

Entourée sans être enserrée, une mare s'offre presque immédiatement aux regards, ses berges à peines étayées par des rondins de bois ; on dit que crapauds et tritons y ont élu domicile.

Là, de multiples arbustes et buissons, plantes rases, nous invitent à regarder pour une fois le sol et non les arbres. Le bonheur est-il vraiment dans le pré?

Au sortir du jardin, à quelques mètres à peine, la vigne de Montmartre s'étend en plein air ; un tas de terre et de branchages couverts de feuilles écarlates posé en plein milieu, comme une butte sur la butte, vole la vedette au Lapin Agile.

rue Saint-Vincent
près d'un tas de sarments
l'automne pose



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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 18:01
Les deux fougères scolopendres du jardin sont à la fête, depuis que la pluie est redevenue quotidienne. Luisantes, leurs feuilles s'élancent à nouveau, formant une corbeille que l'été avait bien malgré lui écrasée.

pluies d'octobre
la fougère scolopendre
rit

Passant dans la résidence pendant une accalmie, des branches encore humides des arbres prenant dans ma main feuilles et fruits, pour sentir leur présence. Surprise devant les fruits du bouleau, à tous les stades de la maturation.

pluies d'octobre
du tilleul les feuilles claires
ont pourri

pluies d'octobre
encore quelques roses
mais sans parfum

pluies d'octobre
les buissons de la haie
leurs fruits cramoisis

Sur la pelouse, les feuilles jaunes et brunes, éparpillées. Dans l'air, flottantes, lentement descendant, à la queue leu leu, jusqu'au sol.

pas un instant
sans une feuille tournant
dans le ciel



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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 19:06
sortant de l'immeuble
tombant du toit une goutte
seule

Dans la résidence, le calme de la nuit, avant l'arrivée des ouvriers sur le chantier de la nouvelle crèche, dans les odeurs de terre humide et de feuilles en décomposition.

Dans la rue peu ou pas de voitures, mais le reflet brouillé des lampadaires sur le tas de sacs poubelles trempés posés à même un tronc.

sous le marronnier
les sacs poubelle trempés
brillent dans la nuit

du marronnier
une feuille déjà
au sol

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 19:23
La nuit cède à peine un peu de son domaine au jour quand je sors ce matin,  mais la vague de froid déjà a reflué. La lumière par simples touches commence à filtrer.

petit matin
sur l'horizon de brume
des teintes jaunes

Les marronniers ont achevé leur transformation, leurs feuilles totalement désséchées et brunies ne tiennent plus aux branches que par un lien ténu. Quand l'une d'elles tombe au sol, elle le fait sans bruit.

nuit d'automne
dans le marronnier flétri
un oiseau chanteur

Bientôt le vent les chassera, par troupes entières, vers le trottoir où une dernière fois rassemblées, elles voleront enfin, en tourbillons chuintants, jusqu'à leur fin.

Dans la rue, l'éclairage même faible dans les flaques et les gouttes se reflète...

nuit d'automne
les feuilles de la glycine
portent diamants

sur ma tête
une feuille morte tombe
toc

Ce matin, la nuit est partout, même dans le dernier métro que je prends, toutes les voitures sont dans le noir, à part un néon blafard qui, au milieu de la voiture, peine à percer l'obscurité jetée par les résilles empoussiérées. C'est une invitation au voyage, ou au sommeil, et ce matin, pourquoi pas les deux?



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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 21:47
sous la pluie fine
marchant d'un pas alerte
en mocassins

chaque jour d'automne
un peu plus loin de nous
l'est

fin octobre
je donne des noms aux gouttes
qui tombent du toit

l'altéa
sur ses branches encore
des bourgeons

dans la jardinière
les feuilles de l'érable
luisantes

Au pied de la haie
ramenez-moi le printemps
cyclamen de Naples !

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 19:48
En ce moment beaucoup de travail, peu de temps pour venir sur ce blog. Quelques instants volés à mes projets sur le chemin de la gare et dans le train où j'attends presque en stase, au milieu d'une foule si dense que le vide me paraît irréalisable. Si longue est la route...

au petit matin
sortant dans la résidence
odeur de chat

Dans la rue obscure
rien que le bruit de mes pas
et un chat
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