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  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 20:18
Ce soir, rentrant fourbu et tard à la maison, à la sortie du train après une heure de voyage, les dix minutes de trajet totalement oubliées à la vue de la pleine lune, entourée d'un halo doré et d'une écharpe de nuages translucides. Un oeil dans le ciel.

déjà en retard
mais m'attardant encore
la lune d'octobre !

halo pour diadème
nuages pour écharpe
la lune d'octobre

le froid de la nuit
la rend plus belle encore
la lune d'octobre

Courant presque dans la rue pour retrouver un coin de trottoir d'où je peux l'admirer, pour enfin la revoir une dernière fois, dans l'odeur passée et discrète de l'automne, la lune d'octobre...
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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 10:48
Les maisons couvertes de vigne vierge peu à peu se parent de couleurs rouges, roses et orangées.

sur la vigne vierge
première grappe de feuilles
entièrement roses

Partout au dehors, des feuilles mortes : dans la rue, sur les trottoirs, sur les pelouses et dans les haies, aux branches des arbres, et même flottant à la surface de l'eau. Sur les bords de Marne, les voitures entraînent dans leur sillage une suite de feuilles, qui doucement décrochent et chutent, lentement, sur la chaussée.

sur le figuier
des feuilles racornies
encore une figue

La marne aujourd'hui semble si lente...n'étaient les douces ondulations à la surface, difficiles à percevoir de la route, on pourrait la croire arrêtée. Une mousse blanchâtre par endroits accompagne les feuilles et branches mortes.

flottant sur l'eau
feuilles mortes et bulles
blanches

sur l'eau verte et bleue
passant lentement des feuilles
brunes et oranges
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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 12:44
Ce matin, samedi, petit déjeuner en famille après le lever du jour, joie d'être là, tous les quatre autour de la table, sans lampes allumées. Passant la porte fenêtre, premier pas dans le jardin sous un ciel rayé par de multiples bandes blanches, traces d'avions fraîches ou déjà anciennes, nuages de traîne s'effilochant...un ciel de tigre ou d'araignée...

dans le ciel d'octobre
sillages et nuages
rayures d'argent

Sortant dans le jardin de la résidence, près d'une haie de troènes croisé un gros merle au bec jaune vif, impassible. Dans la rue, tout est automne, les feuilles mortes rejetées des deux côtés du trottoir, les aspects si  différents des feuillus et des caduques, et la fraîcheur du fond de l'air...

du vent d'octobre
le souffle soudain emporte
les feuilles mortes

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 19:55
Octobre est arrivé, et déjà ce matin, du froid la morsure piquante.

matin d'octobre
des voitures les vitres
embuées

Dans la rue, marchant vers la gare, les pieds dans les traces d'hier, encore, sur le trottoir des miettes de feuilles foulées aux pieds par les passants

matin d'octobre
l'ombre du marronnier semble
frissonner

matin d'octobre
du sequoia les feuilles
doigts engourdis

Dans mon train également ce matin, l'arrivée du froid prend par surprise tous ceux qui, comme moi, d'une veste d'été s'étaient vêtus ; à chaque gare, par les portes qui s'ouvrent, il rentre, invisible, et une vague de frissons parcourt les passagers de la porte jusqu'aux banquettes.

L'automne est un voyageur sans bagages.

Dans le train, toujours, aux vitres quelques gouttes, traces d'une averse matinale.

Octobre.

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 19:49
En sortant de la gare, dans le ciel encore clair du tout début de soirée, la pleine lune d'octobre, et une formation d'oiseaux migrateurs de passage vers l'ouest...

la pleine lune
au dessus du toit blanc
semblant si proche

le V d'oiseaux
a changé de direction
comme une vague
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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 19:42
hier au soir, traversant la rue pour aller dîner chez des amis, tombé en arrêt devant la lune, presque pleine, cachée derrière un rideau de nuages gris. Par intermittences, alternance de phases sombres et de lumière, jusqu'à ce que, petit à petit, son éclat brillant transperce pour de bon, sa forme seule changée par les contours irréguliers des nuages, poisson doré, coquille d'oeuf, feuille d'automne...

Puis, revenant chez nous, dans la nuit complète, face à face avec elle, restée seule maîtresse du champ de bataille du ciel, comme une évidence ; dans le froid coupant de la première nuit d'octobre, elle semble plus brillante encore.

le ciel dégagé
ne contient plus que la lune
d'octobre
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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 22:42
Ce matin, sortie dans une nuit placée sous le signe de Saturne, une nuit qui étouffe ses enfants, une absence totale de bruits. Même le merle posé sur le bord de la piste cyclable, à peine une ombre dans l'obscurité que ne trouent pas les lampadaires blancs de la résidence, s'envole sans bruit.

Une nuit si calme, la silhouette d'un cheval en creux dans une mer de nuages...est-ce le calme avant la tempête?

Arrivé en gare, sur la surface polie de la ligne de contact les reflets des néons du quai d'en face. Le journal de ma voisine, plié et déplié au rythme de sa lecture, le raclement de pas d'un passant, la musique sourdant atténuée et pourtant si violente du baladeur de mon voisin, quelques mots qu'apporte le vent, sortis de leur contexte, le passage d'un camion sur le pont tout proche, voilà à la fois un décor et une pièce musicale.

A tous ces bruits singuliers la nuit donne à la fois un écrin de coton qui les atténue les absorbe, et un fond sonore adapté pour leur mise en valeur : le vrai, le rare silence...

un camion passe
sur le quai bruits de pas
un croassement

la gare au matin
pas de bruit bruit de pas
papier froissés

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 21:26
J'aime mon trajet du matin dans la ville encore déserte, à cette heure où les rares passants comme moi se font discrets, pour ne pas réveiller les enfants qui dorment encore à poings fermés, et dormiront jusqu'à la dernière minute la dernière seconde et l'entrée de leur mère ou de leur père dans la chambre.

J'aime mon trajet du matin dans la quasi nuit qui étouffe tous les bruits et donne, par le biais des lampadaires, des reflets orangés et tendres même au simple trottoir, que le jour rhabille de poussière et de traces, et refait paraître sale, une peau de pachyderme crevassée, la peau du rhinocéros des histoires comme ça.

J'aime cette lumière qui jaillit à seaux sous un lampadaire mais peine à franchir le feuillage pourtant ténu et rabougri des marronniers de septembre.

J'aime aussi, quand je traverse une rue, voir apparaître un, puis deux, puis trois lampadaires en enfilade, comme une constellation réservée aux matinaux, un signe zodiacal amical et humain.

J'aime enfin, en cette saison de chute des feuilles, les voir presque toutes rangées dans le caniveau, peaux de lézards imbriquées jusqu'à presque donner l'impression d'un lisse tapis de liège, et le pied de nez du vent qui en fait tomber quelques-unes en plein milieu du trottoir.

J'attends la nuit magique où ces feuilles s'animeront en cercles dans la rue, voletant, tourbillons éphémères, de trottoir en pavé, de pas de porte en bouche d'égoût, ressorts esquissés, ballerines invisibles.

la rue au matin
le carrefour éclairé
comme en feu


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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 21:21
D'abord il s'ébroue et craque de partout, et part, ses transformateurs et hacheurs sifflent comme l'évent d'une baleine, puis il ronfle et ronronne comme un chat lorsqu'il atteint sa vitesse de croisière, et se stabilise enfin, et même les quelques à-coups, rares, et écueils sur son parcours ne le ralentissent pas mais le font osciller doucement, puis dans un grand hennissement, les freins retentissent et il se cabre jusqu'à son arrêt en gare

le train du matin
les passagers le chassis
brinquebalant

le train du matin
même ses vitres tremblent
avec les cahots

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 20:39
Certains soirs la lumière du soleil est si tendre et si chaude, que c'est comme un pinceau qui s'applique et surligne en jaune teinté d'orange les contours.

sur le train à quai
au dessus des portes flotte
un liseré d'or

Là où l'été passe la nature entière à l'éclairage direct du phare qu'est le soleil de juillet août, l'automne est friand de telles ambiances tamisées de fin d'après-midi, de crépuscules interminables et de ciels illuminés.

sortant de la gare
le soleil que je cherchais
là, sur la fontaine

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