19 septembre 2009
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11:02
ce matin, après une semaine sans internet ni téléphone, enfin je suis à nouveau connecté. Youpi.
entre les corbeaux
là-bas dans le lointain
la conversation
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haiku etc
12 septembre 2009
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20:08
Aujourd'hui, jour de derby basque, réunion de famille pour l'anniversaire de la grand-mère. Tous autour de la table et les petits plats dans les grands.
Après le plat, entre fromage et dessert, et plusieurs bouteilles vides plus tard, autre derby entre les deux prétendants au titre de chef de famille.
la fenêtre ouverte
tant d'herbes dans le jardin
repas de famille
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11 septembre 2009
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19:59
Le RER qui me ramène le vendredi soir à la maison après le dernier jour de travail de la semaine est sans conteste le plus lent.
me grattant la tête
du chien du mendiant soudain
je me rappelle
juste avant Vincennes
du jour la lumière
enfin
le train du soir
ma tête vide écrasant
mon cou
Dans cette ambiance à la fois surchauffée et légèrement morose, chacun regarde par la fenêtre pour chercher la fraîcheur absente, loin de son voisin ou du sol recouvert de graffitis mal effacés.
retour en train
d'apercevoir des arbres
la fraîcheur du soir
entrée en tunnel
sur mes yeux encore brille
le soleil du soir
Arrivé sur le quai de ma station, tout change. Le vent du week-end doucement fredonne à mes oreilles, les autres passagers sont devenus des voisins, la magie revient...
mon quai d'arrivée
dans le ciel le soleil brûle
mais quelle fraîcheur !
dans le bac à fleurs
près du passage piéton
une mandragore !
petit coup de vent
une feuille morte passe
devant mes yeux
petit coup de vent
sur le trottoir déjà bruissent
les feuilles mortes
Bientôt les rues la nuit venue seront remplies de cercles de feuilles tourbillonnant dans le vent du soir...
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architectes
11 septembre 2009
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19:41
Accompagnant mes enfants ce matin à l'école pour la première fois depuis la rentrée, je découvre l'ampleur des changements. Je n'avais pas vraiment vécu la rentrée avant de faire cette route avec eux. Les nouveaux habits, les nouveaux sacs tout d'un coup deviennent plus réels. Et maintenant dans la rue c'est moi qui les suis.
son nouveau cartable
dépassant de ses épaules
pour la grande école
A la grande école, il y a des petites choses qui disparaissent, surtout devant les autres, papa.
a la grande école
ma main dans sa main soudain
toute seule -
Le petit, lui, est encore tout tendre et nous rappelle pour nous faire des bisous. Pour quelques mois. En sortant de l'école, pour aller au travail le coeur un peu serré, mais finalement si fier de les voir déjà si grands, je prends la main de ma femme. Ouf, ça tient encore de ce côté là.
devant le feu rouge
la portière en main volant
un baiser
la gare au revoir
sa main qui s'agite et part
jusqu'au soir
rentrée à l'école
en sortant je remarque
la nouvelle année
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haiku etc
école
7 septembre 2009
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19:52
Depuis le quai de la station, vue sur la voie en souterrain, faite de deux tunnels joints. D'abord le bruit, puis le métro d'en face arrive, la lumière par les fenêtres éclairant le tunnel si proche des deux côtés, comme une auréole.
arrivant en gare
nimbé de lumière jaune
le métro
Au bout du quai, passant sous le nom de station, la plaque de plexiglass garde la mémoire de tous les derniers coups de chiffon et de brosse. Et pas seulement.
le nom de station
d'un ancien sticker garde
comme l'ombre
sur la trémie
on peut encore voir
le nom de Charly
sur le quai
les traces d'aujourd'hui comme
celles d'hier
Sur une affiche vantant des vêtements, mannequins efflanqués sur un décor de casse auto, le coin déchiré, une portière de voiture, se soulève avec le souffle des trains.
Montant dans la voiture, nous sommes bien en septembre.
métro du matin
de manche en costume vole
le moustique
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agora
7 septembre 2009
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19:44
Le train du lundi matin a un statut un peu spécial, il ne fait pas que nous amener au travail, c'est un peu comme s'il amenait le lundi à l'intérieur de la semaine. Et nous avec, tout doucement.
train du matin
je peux compter les fenêtres
allumées
au petit matin
les lampadaires courant
sur les pare-brises
train du matin
dans la ville d'à côté
lampes allumées
Le premier train de la semaine démarre dans la douceur, comme le jour en ce matin de septembre. Par effleurement, le soleil amène petit à petit de la couleur dans ce ciel gris rempli de nuages pommelés, du gris au mauve insensiblement, du mauve au rose. Iris.
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architectes
7 septembre 2009
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19:27
Ce matin, sorti dans le jardin de la résidence un tout petit peu plus tard que d'habitude, la nuit se termine, notes bleu roi posées par légères touches sur le fond bleu nuit.
lune de septembre
un seul nuage effilé
pour couverture
Parcourant la rue à la poursuite de la nuit qui s'achève, des croisillons de nuages dans le ciel deviennent peu à peu plus visibles...au hasard de la marche, un coup d'oeil dans les trouées s'ouvrant parfois entre les immeubles laisse entrevoir une scène de conte.
entre les immeubles
la grue de chantier pêchant
les nuages
Tout à coup, sans prévenir, les lampadaires de la rue s'éteignent. Etait-ce le point du jour ? La lune sortie de sa nuisette cache sa rondeur sous un nuage diaphane, lampe derrière un verre dépoli.
la nuit encore
les lampadaires éteints
le jour déjà
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6 septembre 2009
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20:22
Ce midi, déjeuner avec et chez des amis, dans leur jardin. Cela faisait deux ans qu'on ne s'était vus, joie des retrouvailles et étonnement devant le mystère du temps : les enfants de plus en plus grands, et nous, presque inchangés.
Regardant les enfants, on se prend à reconnaître les parents plus jeunes, qu'on a connu plus tard, et c'est presque comme de les rencontrer à nouveau.
Le jardin est rempli de fruitiers : prunus, pruniers, pommiers, figuier, cerisier, même les tuyas, ici gros et gras, accueillent des ronces chargés de mûres. Septembre.
les prunes violettes
le vent suffit à les faire
tomber
Le temps aujourd'hui est propice au barbecue. Au sein d'un ancien puits mûré, à l'abri du vent léger, une légère fumée se dégage d'un tas d'écorces. Le feu est lent à démarrer.
à bout de souffle
au dessus de l'écorce
un peu de fumée
Au déjeuner, on se raconte le présent, de plus en plus mêlé de passé. Mais sans amertume, nous avons grandi depuis nos vingt ans.
Retour paisible et serein, après cet après-midi bien agréable il faut aller préparer la semaine, c'est déjà dimanche soir.
la pie en vol
on pourrait compter
toutes ses plumes
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architectes
6 septembre 2009
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19:49
Partis ce matin pour aller déjeuner chez des amis habitant la vallée de Chevreuse, arrivés en avance nous profitons du temps pour faire une petite escapade dans la vallée.
La vallée est une succession de terres cultivées et de forêt, l'ensemble semble par miracle avoir échappé à la surconstruction et à la déruralisation, le paysage est apaisant, Port-Royal n'est pas loin.
Traversant la forêt sur une route de campagne, le soleil tombant au hasard des clairières et des trouées nimbe de vert tendre un arbre au coin de la route.
dans le tournant
le feuillage éclairé presque
un arbre différent
Petit arrêt au Château de Mauvières, dont les grilles ne s'ouvriront pas aux imprévoyants visiteurs que nous sommes, qui n'ont pas pris de rendez-vous. Peu importe, l'allée du château est majestueuse et sous de grands ormes centenaires, nous foulons la litière de feuilles mortes qui déjà jonche les pavés.
sur les feuilles mortes
entre cailloux et branchages
une plume !
au pied du grand orme
dans les feuilles mortes poussent
des clochettes roses
Le chant des oiseaux par instants, une feuille tombant, puis une autre, sans séquence ni conséquence, voilà un temps pour un dimanche d'automne...
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5 septembre 2009
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20:15
L'allée de la bibliothèque est bordée de prunus pourpres, aux fruits acidulés qu'il fait bon cueillir l'air de rien en allant rendre ses livres, en juillet. Et ceux de ses enfants. D'ailleurs, c'est le meilleur chemin pour aller au marché ou dans la rue commerçante.
du prunus pourpre
sous le feuillage les fruits
si durs à trouver
les fruits du prunus
sous leur cuir pourpre cachent
le goût de l'été
Il faut croire que malgré ces temps de crise nous ne sommes pas nombreux à consommer leurs fruits. Au retour de vacances, qui étaient manifestement aussi les vacances des éboueurs de la ville, cette allée majestueuse est un immense clafoutis.
sous les prunus
le trottoir gris moucheté
de pourpre
prunes qui séchez
écrasées sur le trottoir
j'eus du vous manger
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