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  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 22:03

En route vers la gare pour le dernier jour de travail avant les vacances. Chantant à tue-tête.

Croiser un chien dont j'avais peur avant, le laisser s'approcher pour me renifler, sentir la joie en lui, chez son maitre, et en moi

continuer la route, léger, compter les mineuses au dessus des poubelles

traverser la rue pour saluer un passant familier, parler avec lui du programme des vacances, sentir une pluie timide s'inviter dans la conversation, des gouttes légères et froides qui tapent sur l'épaule, et se dire au revoir, à la rentrée

en congé ce soir

avec un passant parlant

entre les gouttes

Dans la gare, noter les morceaux manquants sur les marches, la grille de ventilation encrassée, les brèches dans le faux plafond, comme des signes familiers

Personne ou presque sur le quai, les nuages passant dans les flaques d'eau

Sur les rails, deux plumes accrochées l'une à l'autre tremblent dans la brise, sautent de traverse en traverse.

ce soir en congé

la plume et moi sur le quai

plus légers que l'air

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 22:36

Je marche sur une lune, comme le petit prince. La mienne a l'apparence du jardin de ma résidence, cette pelouse au travers de laquelle serpente une piste cyclable de briques rouges qui se gondole de ci de là, et qu'on taraude de ci de là pour la ramener, temporairement, à plat, laissant des petits tas de sciure, comme des taupinieres que le premier coup de vent éparpille parmi paquerettes et pissenlits

premier aout

presque invisible dans l'herbe

un pigeon

Quelle mpression de solitude dans la rue ce matin où rien ne passe. Dans le ciel les sillages d'avion s'épaississent et s'effacent sans se croiser. D'un coup, le moindre chant d'oiseau prend un relief intense, comme un cri qui déchire les oreilles et l'air immobile.

le geai chante

fracas de casseroles

puis le silence

ah, ces reflets de lumière sur les voitures vides tout le long des trottoirs...la légère brise qui m'accompagne, est ce le souffle ténu de l'été ou simplement l'air qui, profitant des départs, résiste?

au matin

la rose tremière encore

couchée dans l'herbe

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29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 18:21

Réveil au petit matin. Chocs de gouttes sur les feuilles, rivière qui coule dans la gouttière et dans les canalisations de la maison, nappes tombant sur les vitres que le vent décale par vagues à l'assaut...alors que le sommeil reflue doucement et que lentement, dans l'obscurité de la chambre, s'installe la pluie comme une présence

Debout, marchant dans le noir de l'appartement, de pièce en pièce la rencontrant, la poursuivant, la voilà répondant au chant des ventilations, ces voix si fortes qui s'imposent au détour d'une porte ouverte et qu'on cherche en vain, comme quelqu'un qui vous appelle de tres loin

Dehors, sous un ciel au pelage épais gris et blanc, partagé à grands traits, les arbres luisent, leurs feuilles couvertes de reflets irisés, leurs branches tendues vers le ciel. Dans le creux noueux au pied de l'orme, une flaque noire et brillante, immobile...

après la pluie

par les feuilles du bouleau

ébloui

tout autour, le temps semble suspendu. Le silence et la lumière éblouissante d'un jour gris, l'attente des arbres et des oiseaux de la pluie dont tout annonce le retour...

Et puis, soudain, derrière une saute de vent qui fait bruisser les marronniers recommencent à tomber les gouttes, d'abord isolées, puis en rafales, leur sifflement au travers des branches, leurs impacts sombres sur le trottoir clair

la pluie soudain

fait crépiter les feuilles

des marronniers

un chien noir s'avance, le museau bas, le poil trempé, laissant dans son sillage trainer l'odeur douceâtre de l'eau chauffée et saturée de poussière. Derrière la vitrine du bar de l'étoile, les visages au comptoir ont des teintes orangées. Puis la lumière revient sur le feuillage des sequoias, les voitures arrêtées au feu redémarrent, à l'horizon entre les amas poilus de nuage, pointe un bout de ciel presque blanc

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28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 23:52

brise du soir

un flocon de plume

traverse la gare

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brise du soir

la sueur sous ma chemise

fraiche

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brise du soir

quelle voix il a ce merle

la bas

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26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 12:28

la feuille morte

tournoie sur place

quelle chaleur

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si chaud aussi

le gout de la mure

presque noire

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la haut les pies

leurs ailes battant

comme des voiles

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trottoir brulant

cherchant de l'ombre

le chant d'un merle

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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 19:01

ah, ce moment juste après la pluie en été...

c'est comme de traverser juste après le passage d'une voiture dans une rue déserte, d'entendre dans son dos son moteur qui s'éloigne et se perd dans le bruit de fond de la ville

au bout des branches du sapin, au coeur des feuilles de la glycine, des gouttes perlent encore...mais le chat du coin de la rue parade en haut de la palissade déjà sèche

apres la pluie

le premier bourdon

dans l'altéa blanc

les escargots sont de sortie, sur les murs et les trottoirs. Ce bruit sec sous mes pas, ce n'est pas une branche.

dans le ciel, les nuages joufflus s'affrontent, dessinent comme les gestes d'un chef d'orchestre tracés dans une épaisse fumée, tandis que les oiseaux a nouveau volent en formation, là haut

partout se voient les traces de la vague de chaleur qui est passée cette semaine : prunus écrasés et séchés au sol, altéas plissés, feuilles roussie et écorce dure des marronniers. Derrière l'odeur de la pluie récente on sent encore celles de la poussière sèche et du métal brulant

au 22 bis, l'acces à la maison est étroit comme un couloir, une piste de gravier entre deux murs de briques qui s'écaillent. les fleurs qui y poussent y sont plus sauvages, roses tremieres, ruthbergas presque carbonisés

le vent porte par instants le tonnerre comme une rumeur lointaine, qu'on pourrait presque attribuer à ces avions qui traversent le ciel au dessus des immeubles,

comme après le passage d'une vague, le son crachotant de l'eau qui se retire en caressant les galets

le craquettement des jeunes pies

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 20:53

pluie battante

apprendre à faire des boules

de vent

 

pluie battante

en sortant de l'immeuble

ça sent la mer

 

pluie d'été

entre les marronniers vole

le corbeau

 

pluie d'été

sur le tas de sable peau

de goudron

 

pluie d'été

en file indienne marchent

des capuches

 

pluie d'été

dans le train assis coulant

dans mon cou

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 17:34

Ciel gris et bas, air lourd, attente d'un orage ou d'une averse.  Partis en vélo faire les courses en famille, en file indienne au travers des rues, désertées par les aoutiens.

 

La Marne est verte, d'une nuance presque bleue, et semble attendre. Même le cours principal n'avance qu'à peine, dans les bras secondaires autour des îles l'eau est immobile; peu ou pas d'avirons pour en troubler la surface, quelques canards et une poule d'eau rejoignant à grandes enjambées maladroites son nid dans la berge. Où sont mouettes et corbeaux ?

 

sur l'eau verte

un banc de nénuphars

quelle chaleur !

 

bulles immobiles

et pêcheurs allongés

quelle chaleur !

 

hortensias roses

fleurs fanées et fleurs fraîches

ensemble

 

 

 

 

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