En route vers la gare pour le dernier jour de travail avant les vacances. Chantant à tue-tête.
Croiser un chien dont j'avais peur avant, le laisser s'approcher pour me renifler, sentir la joie en lui, chez son maitre, et en moi
continuer la route, léger, compter les mineuses au dessus des poubelles
traverser la rue pour saluer un passant familier, parler avec lui du programme des vacances, sentir une pluie timide s'inviter dans la conversation, des gouttes légères et froides qui tapent sur l'épaule, et se dire au revoir, à la rentrée
en congé ce soir
avec un passant parlant
entre les gouttes
Dans la gare, noter les morceaux manquants sur les marches, la grille de ventilation encrassée, les brèches dans le faux plafond, comme des signes familiers
Personne ou presque sur le quai, les nuages passant dans les flaques d'eau
Sur les rails, deux plumes accrochées l'une à l'autre tremblent dans la brise, sautent de traverse en traverse.
ce soir en congé
la plume et moi sur le quai
plus légers que l'air