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  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 19:49
En sortant de la gare, dans le ciel encore clair du tout début de soirée, la pleine lune d'octobre, et une formation d'oiseaux migrateurs de passage vers l'ouest...

la pleine lune
au dessus du toit blanc
semblant si proche

le V d'oiseaux
a changé de direction
comme une vague
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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 21:26
J'aime mon trajet du matin dans la ville encore déserte, à cette heure où les rares passants comme moi se font discrets, pour ne pas réveiller les enfants qui dorment encore à poings fermés, et dormiront jusqu'à la dernière minute la dernière seconde et l'entrée de leur mère ou de leur père dans la chambre.

J'aime mon trajet du matin dans la quasi nuit qui étouffe tous les bruits et donne, par le biais des lampadaires, des reflets orangés et tendres même au simple trottoir, que le jour rhabille de poussière et de traces, et refait paraître sale, une peau de pachyderme crevassée, la peau du rhinocéros des histoires comme ça.

J'aime cette lumière qui jaillit à seaux sous un lampadaire mais peine à franchir le feuillage pourtant ténu et rabougri des marronniers de septembre.

J'aime aussi, quand je traverse une rue, voir apparaître un, puis deux, puis trois lampadaires en enfilade, comme une constellation réservée aux matinaux, un signe zodiacal amical et humain.

J'aime enfin, en cette saison de chute des feuilles, les voir presque toutes rangées dans le caniveau, peaux de lézards imbriquées jusqu'à presque donner l'impression d'un lisse tapis de liège, et le pied de nez du vent qui en fait tomber quelques-unes en plein milieu du trottoir.

J'attends la nuit magique où ces feuilles s'animeront en cercles dans la rue, voletant, tourbillons éphémères, de trottoir en pavé, de pas de porte en bouche d'égoût, ressorts esquissés, ballerines invisibles.

la rue au matin
le carrefour éclairé
comme en feu


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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 19:57
Aujourd'hui, escapade en famille dans le Vexin chez des amis. A peine sorti de l'autoroute, déjà sur une petite route de campagne déserte nous nous trouvons, seuls avec les champs déserts ou presque; à chaque carrefour des chasseurs s'assemblent et se ressemblent, gilets verts enflés et fusils en bandoulières.

route de campagne
formant meute bruyante
chasseurs et chiens

Après le repas, une petite balade dans la forêt, au son des coups de fusil nous avançons prudemment mais bruyamment, adultes et enfants, les accidents sont si vite arrivés...Traversant un champ de blé fraîchement retourné, la terre sèche et les chaumes craquent sous nos pieds.

au soleil d'automne
dans le champ de blé ne restent
que chaumes enfouis

balade en famille
dans le lointain des fusils
les détonations

Retour à la maison, il est temps de ranger et de repartir après un bel après-midi.

les cendres jetées
En nuage lentement
se sont dispersées

l'autoroute au soir
de la lune de septembre
à peine la trace
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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 21:15

Parti ce matin au travail dans la nuit, la rue par endroits se teintant du jaune passé de la lumière des lampadaires, tout d'un coup les lampadaires s'éteignent. Ce n'est ni le jour, ni la nuit, et pourtant on y voit assez pour marcher.

Dans la rue suivante, rebelote. Cette fois, plus attentif, pendant quelques instants je peux distinguer la rougeur des filaments incandescents qui tardent à refroidir.

dans le petit jour
les lampadaires éteints
rougeoient encore

J'aime ce moment sans durée, sans frontiere claire et sans nom dans ma langue, ce ni ni hésitant que l'éclairage urbain prolonge au delà de sa fulgurance habituelle.

En arrivant à Saint-Ouen, un magnifique panache de fumée teintée de rose et d'or surplombe le site, tangeantant sans la toucher la trace fraiche et encore nette laissée par un avion.

ce soir, après un après-midi très chaud, vu l'horizon au travers des courants de convection montant du toit du train.

au dessus du train
tremblotent les toits
des lointains immeubles

le ciel de ce soir
toile d'araignée tissée
de rose et de gris

presque crépuscule
le ciel entaillé
s'illlumine

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 19:59
Le RER qui me ramène le vendredi soir à la maison après le dernier jour de travail de la semaine est sans conteste le plus lent.

me grattant la tête
du chien du mendiant soudain
je me rappelle

juste avant Vincennes
du jour la lumière
enfin

le train du soir
ma tête vide écrasant
mon cou

Dans cette ambiance à la fois surchauffée et légèrement morose, chacun regarde par la fenêtre pour chercher la fraîcheur absente, loin de son voisin ou du sol recouvert de graffitis mal effacés.

retour en train
d'apercevoir des arbres
la fraîcheur du soir

entrée en tunnel
sur mes yeux encore brille
le soleil du soir

Arrivé sur le quai de ma station, tout change. Le vent du week-end doucement fredonne à mes oreilles, les autres passagers sont devenus des voisins, la magie revient...

mon quai d'arrivée
dans le ciel le soleil brûle
mais quelle fraîcheur !

dans le bac à fleurs
près du passage piéton
une mandragore !

petit coup de vent
une feuille morte passe
devant mes yeux

petit coup de vent
sur le trottoir déjà bruissent
les feuilles mortes

Bientôt les rues la nuit venue seront remplies de cercles de feuilles tourbillonnant dans le vent du soir...
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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 19:44
Le train du lundi matin a un statut un peu spécial, il ne fait pas que nous amener au travail, c'est un peu comme s'il amenait le lundi à l'intérieur de la semaine. Et nous avec, tout doucement.

train du matin
je peux compter les fenêtres
allumées

au petit matin
les lampadaires courant
sur les pare-brises

train du matin
dans la ville d'à côté
lampes allumées

Le premier train de la semaine démarre dans la douceur, comme le jour en ce matin de septembre. Par effleurement, le soleil amène petit à petit de la couleur dans ce ciel gris rempli de nuages pommelés, du gris au mauve insensiblement, du mauve au rose. Iris.






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6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 20:22
Ce midi, déjeuner avec et chez des amis, dans leur jardin. Cela faisait deux ans qu'on ne s'était vus, joie des retrouvailles et étonnement devant le mystère du temps : les enfants de plus en plus grands, et nous, presque inchangés.

Regardant les enfants, on se prend à reconnaître les parents plus jeunes, qu'on a connu plus tard, et c'est presque comme de les rencontrer à nouveau.

Le jardin est rempli de fruitiers : prunus, pruniers, pommiers, figuier, cerisier, même les tuyas, ici gros et gras, accueillent des ronces chargés de mûres. Septembre.

les prunes violettes
le vent suffit à les faire
tomber

Le temps aujourd'hui est propice au barbecue. Au sein d'un ancien puits mûré, à l'abri du vent léger, une légère fumée se dégage d'un tas d'écorces. Le feu est lent à démarrer.

à bout de souffle
au dessus de l'écorce
un peu de fumée

Au déjeuner, on se raconte le présent, de plus en plus mêlé de passé. Mais sans amertume, nous avons grandi depuis nos vingt ans.

Retour paisible et serein, après cet après-midi bien agréable il faut aller préparer la semaine, c'est déjà dimanche soir.

la pie en vol
on pourrait compter
toutes ses plumes

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 19:53
Aujourd'hui, le temps a hésité entre averses légères et éclaircies plus ou moins durables toute la journée. Le cauchemar de l'organisateur de barbecue.

Pendant une éclaircie de l'après-midi, après l'une des dernières bonnes siestes, celles où l'on écrase dans son lit, les draps rejetés au loin, et dont on se réveille après 2 heures et l'impression d'avoir sauté une journée, petite balade dans la ville encore assez déserte. 

le ciel bleu et gris
derrière la maison rouge
on le dirait peint

Petites courses dans la rue marchande, quelques passants, mais dans le grand magasin, la même file d'attente de dix mètres devant toutes les caisses. Il faut bien acheter le contenu de la liste de la maîtresse, le même pour tous les enfants du voisinage.

de porte-vues bleu
il n'en reste plus qu'un seul
les voisins s'observent

Une fois sorti, retour à la maison, en flânant dans les rues, le soleil n'est plus si chaud qu'il faille prudemment marcher à l'ombre.

l'allée de l'entrée
entre deux palissades
lys et herbes folles

le bout de la rue
jalonnée de marronniers
paraît si loin
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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 19:55
Environné par la nuit que n'épuisent pas les lampadaires, à grands pas vers la gare dans le silence du petit matin je me dirige, posant mes pieds sur les feuilles imprégnées d'eau et collées au trottoir, sans bruit.

Il m'est plus difficile de laisser flotter mes pensées dans la nuit, la vie est comme suspendue et, hors les zones franches où la lumière jaillit, en une source jaune et débordante, autour des lampadaires, les plantes et les arbres sont masqués, comme situés en coulisse, attendant la lumière du jour qui relancera la vie.

Marchant dans la nuit
du marronnier sur le mur
l'ombre se balance

Dans la nuit une ombre
prisonnière du mur d'ambre
le vieux marronnier

Arrivé dans la gare, le calme de la nuit ; les agents du guichet chuchotent entre elles, les voyageurs le long des murs attendent, dans le silence.

la gare endormie
le son du valideur troue
vingt paires d'oreilles

Mais heureusement, une fois dehors, dans le froid piquant de ce petit matin d'automne, par un compromis tacite et silencieux nous attendons tous sans piper mot, debout ou assis, obstacles inertes contournés par le vent.
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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 19:12
Ce matin, aussitôt passé la haie du voisin, face à face avec un chat noir dans la nuit. Les reflets d'ambre troublée de ses yeux sous le lampadaire jettent des feux irréguliers; nous restons chacun sur nos positions.

sortant dans la nuit
nez-à-nez avec les yeux
d'un chat

Dans la rue, la nuit encore, mais l'éclairage urbain parfois fausse les perspectives ou en crée d'autres, inédites :

la glycine
a mis à sécher ses feuilles
dans la rue

le ciel lentement
entre les nuages gris
lentement s'éclaire

Dans la gare, l'attente dans le silence et l'éclairage jaune, sous un ciel dont les nuages lentement s'en vont, dont la nuit lentement est chassée par le jour...

passant dans la gare
les nuages dépassent
le train arrêté

Arrivée à mon port d'attache, le chat du site dort, lové juste devant la haie, derrière la borne d'incendie. Rêve-t-il de mon immeuble et de cette haie de tuya que la vigne envahit chaque jour un peu plus?
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