6 août 2009
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20:49
This morning, waiting on the platform after a rather sleepless night, feeling deja vu and jetlag like after a booze night, trying to focus on the world around
first you hear it
loudly rolling cabin bag
then the world is legs
once seated in the train, my front neighboors are looking hesitantly at me and finally show me the floor. Felt like an idiot having let something fall or drop from my bag, but nothing to do with that, I just gave a lift to a spider. We urban citizens have lost the link to a no fly house.
Commuting in August feels like nothing else. While outside the heat is raging, and a hot dry air just squeezes your skin out of any drop of water, inside the tube the cool air of spring still survives. Well, till you're got in the car.
Unlike other months, the crowd in August is a real mix of colours, nationalities, social classes, and smells. Nowhere else can the term of melting pot really appear appropriate, Paris being, even if in some areas the cooking has not been yet finished, a rather harmonious salad bowl.
Because of that mix, and just for this month in the year, unusual things like smiling or talking to each other in the subway becomes for a short span of time possible again.
Tonight, coming back home with the tube at the beginning of evening, enjoyed listening to an horrible blues, sung by a drunken man with the help of a two note harmonica solo and loud bangs on the door and handling bar, smiling to my neighboor and watching a bee taken out of a young woman sleeve by a helpful tourist flying all around us.
Helped two tourists facing with round eyes the information board on the RER platform so they could take the right train. Got in the car, in front of me a woman was just dancing, her eyes closed, lost in her music, while my immediate neighboor dragon tatto seemed bigger than the Freeman's.
It seems easier those days to speak to unknown people, just to share fun or beauty we got in front of our eyes. I like August.
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haibun
6 août 2009
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20:31
Sorti ce matin dans une odeur persistante, sans être entêtante, de fleurs. Le buisson de jasmin flanquant la porte d'entrée, l'altéa nain aux boucles bleu pâle sur le chemin sèment, dans le vent léger du matin, leur parfum. Je fais la route avec un papillon, rouge, qui volète à mes côtés jusqu'à trouver l'entrée d'un buisson de lauriers. Envol de pigeons.
des pigeons les ailes
battant dans l'air et puis crac
avions en papier
un été pluvieux
aux taillis et aux haies poussent
des mèches rebelles
les feuilles du haut
comme elles semblent plus claires
l'orme au mois d'août
des feuilles de l'orme
le temps se sert pour noter
ses accès de fièvre
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5 août 2009
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21:38
Comité d'accueil de merlettes ce matin au bord de la piste cyclable. 3 picorent et une guette, au fur et à mesure s'éloignant par petits bonds.
au bruit de mes pas
par bonds au bord de l'allée
bougent les merlettes
Arrivée ce matin dans la gare au moment où les rayons du soleil passent par dessus la marquise. La lumière sur le train d'en face met en valeur la peinture de la caisse, pour un peu on la verrait presque couler. Départ dans l'horizon illuminé, lonesome cowboy en quelque sorte.
du soleil de l'été
les rayons ruisselant sur
le train pour Boissy
Assis dans la salle du bas presque vide, les yeux qui piquent épargnés par le rideau de peupliers bordant la voie.
à travers les arbres
le soleil du matin cligne
des yeux endormis
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4 août 2009
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19:34
Le site sur lequel je travaille est entouré de friches et rempli d'immeubles bientôt détruits ou figés dans un classement sans allure. C'est un vieux site industriel en cours de reconversion, dans un quartier lui-même en pleine évolution, et j'adore trouver au hasard de mes déplacements entre les immeubles, dans les recoins ou à l'aplomb de ses murs centenaires, ces endroits où la vie reprend ses droits, où l'éphémère coexiste avec le très vieux promis à la démolition.
faisant des signes
derrière la palissade
buglias en fleur
sous le toit jauni
de l'immeuble condamné
des nids d'hirondelle !
sous la porte close
du bâtiment on devine
un trou béant -
le chat fait ses griffes
sur le bouquet désséché
monument aux morts
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4 août 2009
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19:22
my wife and kids gone for vacations for a long week, kind of dull evenings alone with my self, trying to let it alone on its preferred deserted island and to close my ears to its permanent chatting and fearing. Not so easy to close internal ears, better probably to let it pass and go.
my south, east and west
gone away so here I stay
alone at north pole
Even if I cannot yet see them as brillant silver birds like castaneda said, I begin to like the crows just because they always seem to shout just at the right moment to wake you up to the world around.
morning commuting
the street just appears at a
simple crow bark bark
No surprise, whenever I look around I see pair of birds flying, as today on the morning a couple of pigeons was waiting on the small road to the portal. Can't wait till we're one again.
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haibun
2 août 2009
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22:04
La soirée si calme, un silence impressionnant, les arbres figés, les oiseaux cachés. Partis charger la voiture, les bras pleins de sacs nous marchons en silence sur le sentier, un chat sur la pelouse lové nous regarde sans se troubler.
arrêt sur image
pas un souffle pas un bruit
on attend l'orage
D'abord c'était une petite lumière jaune cachée dans un nuage, un peu plus gros qu'une luciole, presque comme un réverbère ; puis peu à peu, apparaissant comme au travers d'un voile, la lune d'août jaune comme un phare au milieu d'une mer de brume.
du crépuscule -
la brume sombre cachait
la lune d'août !
Puis la lune rejoint sa robe de brume, les lumières orangées des lampadaires de la résidence prennent le dessus, et vu depuis le salon le ciel se partage entre orange et gris. Féerie.
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1 août 2009
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14:59
Ce matin, le temps hésite ; le ciel, pommelé, gris depuis la chambre, bleu depuis le salon, de sorte que la maison semble être l'endroit où tout se décide. Sorti dans le jardin pour arroser les fleurs, quelle joie de fouler l'herbe les pieds nus, de tailler légèrement le rhododendron et de couper les hortensias fanés.
le jardin l'été
pieds nus dans l'herbe je coupe
les vieux hortensias
les pieds nus dans l'herbe
goûtant la fraîcheur l'odeur
ah maudit chat !
ce matin d'été
sur les dalles du jardin
fleurs d'altéa sèches
Quelques gouttes à peine qui tombent, puis la chaleur sèche et décisive du mois d'août qui s'abat sur nos têtes partant pour le marché. Dans la rue, même les ombres sur le trottoir sont chaudes.
l'été dans la rue
entre trottoir et mur pousse
la rose trémière
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29 juillet 2009
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21:35
dans le grand pot de terre cuite, dehors, devant la porte fenêtre de la cuisine, il y a maintenant deux néfliers, chacun avec deux feuilles déroulées. J'espère qu'à deux ils résisteront mieux.
Pour les enfants, j'ai planté aussi des graines de melon dans le grand pot. Les plants sortent leur tête de feuille plate repliée au travers de la couche d'herbes sèches et de verveine qui recouvre la terre du pot.
les jeunes melons
des feuilles pliées qui sortent
à peine une tige
Ce soir, nous avons diné dans le jardin. L'air est frais, le temps tourne sans parvenir à l'orage, les pousses de la haie de troène sont immenses et s'agitent dans le vent. Comme on est bien !
diner au jardin
juste quand nous nous levons
la nuit d'été !
diner au jardin
le vent du soir s'est levé
après les invités
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28 juillet 2009
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18:00
Today in the sky, a big fluffy white cloud towers up in the sky, amid sandy clouds. Paper bits shed on the pavement, crossed two pietas in the morning trains, angels drawn on someone's belt.
Station Miromesnil, the tunnel walls are black with soot and crammed oily dust. On this darkened walls however, white streaming traces like candle wax having flowed till the ground from an old candlestick or a torch. Is it the entrance of a grotto or an underground hidden world, a Paris below of some kind ?
metro arrival
a shrieking eagle falling
down at my feet
early morning train
seated lost in my music
got off just in time
Arrived on worksite, sky a collection of small hills, street is soaked by the cleaners, my shoes dripping in the water, in the sky a smoky cone inside a white cloudy one, plane tracks and morning clouds are drawing interlaces.
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haibun
27 juillet 2009
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18:55
Le seul rosier de mon petit jardin semblait avoir fini sa floraison. Au bout des tiges s'épanouissaient des fruits arrondis et déjà rougis par la chaleur de ces derniers jours. Enfin, des avant-derniers. Mais voilà qu'une rose s'est ouverte. La dernière de l'été.
la dernière rose
éclose, m'a fait oublier
la pluie d'été
Debout dans mon jardin, les pieds mouillés par l'herbe trempée de pluie, je m'approche. Je l'avais taillé mais pas protégé des pucerons, ce rosier.
Le rosier pendant
les feuilles percées de trous
mais quelle rose -
Juste après la pluie
abritée sous un pétale
de rose une abeille
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