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  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 22:04

Octobre, bien avancé déjà. Aux marronniers ne restent que des feuilles brunes et racornies qui heurtent le sol avec un bruit sec.Il a plu tout l'apres-midi, une pluie déjà dense, faite de grosses gouttes qui crépitaient sur le velux, qui occupaient tout l'espace des retroviseurs extérieurs. Une pluie de gouttes qui ne sechent pas seules.

dans son grand pot de terre, l'érable nain porte encore des feuilles vertes ourlées de brun. Cet escargot fixé à l'une d'entre elles, tombera-t-il avec ?

tournant

dans la toile de l'araignée

la feuille morte

Et puis, soudain, une accalmie, les gros nuages sombres, moutons et enclumes, chassés d'un coup par le vent laissent apparaitre dans le ciel bleu quelques rares nuages blancs effilés, comme des dragons traversant dans la lumière du jour qui décline. Des nuages que les traces blanches des avions semblent recoudre...

Et tout là-haut, deux formations d'oiseaux migrateurs partant vers l'ouest, deux v aux branches inegales s'éloignant peu à peu. Le ciel soudain si clair, presque blanc, et le bruit des reacteurs de l'avion gris, là haut, à nouveau, si proche. Dans l'air déjà frais, l'odeur du bois brûlé.

La maison d'a coté, son jardin que l'automne dépouille petit à petit de fleurs et de couleurs, et dans l'allée, un panier de buches oubliées. Ah, un feu de cheminée...

premiere flambée

au panier dehors la buche

a l'air d'un chien

Après la pluie, les statues du square ont l'air plus vives. Leurs vetements de pierre mouillés, les reflets brillants sur leurs joues humides...Aux voitures qui passent, déjà les phares sont allumés

Les cloches de l'église sonnent à toute volée, remplissant l'air du soir d'échos et pour un temps, on se croirait à la mer, Jusqu'à sentir, plus forte que celle des cheminées et du fuel, l'odeur de la mousse detrempée qui recouvre déjà les arbres.

Et la nuit froide d'octobre qui approche

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 22:03

En route vers la gare pour le dernier jour de travail avant les vacances. Chantant à tue-tête.

Croiser un chien dont j'avais peur avant, le laisser s'approcher pour me renifler, sentir la joie en lui, chez son maitre, et en moi

continuer la route, léger, compter les mineuses au dessus des poubelles

traverser la rue pour saluer un passant familier, parler avec lui du programme des vacances, sentir une pluie timide s'inviter dans la conversation, des gouttes légères et froides qui tapent sur l'épaule, et se dire au revoir, à la rentrée

en congé ce soir

avec un passant parlant

entre les gouttes

Dans la gare, noter les morceaux manquants sur les marches, la grille de ventilation encrassée, les brèches dans le faux plafond, comme des signes familiers

Personne ou presque sur le quai, les nuages passant dans les flaques d'eau

Sur les rails, deux plumes accrochées l'une à l'autre tremblent dans la brise, sautent de traverse en traverse.

ce soir en congé

la plume et moi sur le quai

plus légers que l'air

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 21:51

Au hasard des rencontres sur la voie du coeur, j'ai trouvé des gens pour m'en parler sous le nom de revolution interieure. J'aime ce nom, le choc qu'il masque sous une apparente simplicité. La revolution, c'est de changer le centre du monde, ou celui autour de laquelle il tourne. Mais quel est le centre du monde intérieur ?

 

Pour moi, le chemin a commencé le jour où j'ai réalisé que la frontière que je mettais entre intérieur et extérieur n'était qu'apparente. Que tous ces conflits, c'était bien moi qui les créais, tout comme je pouvais créer les conditions de l'harmonie. Que les aspects qui me déplaisaient chez les autres n'étaient que des reflets de ce que je n'appréciais pas chez moi. que l'énergie que je mettais à transformer le monde en ce que j'en attendais était à la fois mal reçue des autres et un gaspillage insensé, et même pas un gage de bonheur. Et que je n'avais aucun pouvoir sur les autres ou le monde, mais tout pouvoir sur moi.

 

Et c'est bien ainsi que je comprends la révolution intérieure. C'est le fait de cesser de vouloir changer les autres et le monde et de se tourner d'abord vers soi meme. C'est un transfert progressif de l'ego qui vit de la séparation et de la différence, vers ce quelque chose de plus grand en nous qui vit de partage et de communauté, ce dieu intérieur, cette âme, ce saint-esprit. Et c'est bien un changement de centre.

 

Une fois ce premier pas réalisé, et même si le chemin est long, commencent les changements, d'abord en soi puis dans le monde extérieur. Porter un regard compréhensif sur soi meme, en finir avec la révolte contre l'autorité, parentale ou professionnelle, commencer à faire les liens entre nos expériences et nos réactions, comprendre nos motivations, qui nous sommes, pour enfin commencer à sortir du négatif et à créer du lien et de la joie.

 

J'avance sur cette route et je remercie tous ceux qui la parcourent comme moi, à leur vitesse, dans leur référentiel religieux ou spirituel, car ils sont tous mes guides.

 

Je vous laisse avec un lien vers un blog sympathique, celui de Sandra, dédié à la révolution intérieure. Justement.

 

http://larevolutioninterieure.com/

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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 21:42

Cool, freezing summer morning. Though sun rose, shadow seems everywhere, even flowers seem not to have awaken yet. Sleepy, walking through greyish pantone.

Two layers in the sky. Upper one dark grey, almost black, stormy. Between it and the horizon, a cloud band, sleet white, light radiating, almost pulsing through it.

walking in a desert street, no birds on wires and branches. Air so silent that, long after a bus has passed, small noises of his engine still sound in the air, like a clicking chain.

this shade of the sea, between gray, green, dark and blue, ever-changing through dancing rays of the sun, today's sky has caught it. A huge hatch set over the town, bonded through building, a jail for the sunlight or so it seems

among wet dead leaves

on the brick red pavement

a greenish leaflet

Like on the edge, a tiny change brings us to full day or darkest night, a gust of wind, a butterfly...

white butterfly

tell me where the light goes

before the rain

city sounds like a far away song listened from an old seashell, echoes of shouts, motorbikes, wind between cries and whispered words. A lonely bird up there tracing, hasting to some other place along the edge, herald of the rain.

dark summer day

hidden up there

a lonely swift

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 20:14

ah, le matin en été...quand la chaleur n'est pas encore montée, que le soleil se reflète un peu partout sur les carrosseries, les vitres, les flaques, te suivant dans ton parcours comme un petit point lumineux qui glisse de voiture en voiture ou en maison, tracant une ligne pointillée le long de la rue...

et le vent qui souffle, tranquille, sans trop forcer, fait bouger les quelques feuilles mortes le long de l'asphalte, du bitume ou de la brique, avec un léger bruit de raclement sec mais doux, comme s'il s'appretait à parler, et puis s'arrête. Si timide, le vent d'été

ah dire vrai, on ne les compte déjà plus, les victimes de la chaleur, feuilles de marronnier, fleurs tombées de l'altéa, fruits désséchés du tilleul, elles sont là sur le trottoir regroupées en petits tas, que le vent trop lent n'arrive pas à disperser

si lentement

tombe la feuille sèche

et s'arrête

souffle de vent

la feuille glisse en raclant

lentement la rue

c'est un de ces jours inclassables ou il fait beau plusieurs fois par morceaux, ou l'été est là en pointillés, rien ne dure vraiment même pas les averses...

d'un coup, le vent change de ton, la première goutte tombe comme une surprise bienvenue, un petit concentré de fraicheur. Puis la deuxième, puis dix mille, et puis, à peine un peu mouillé, tout s'arrête, et le soleil revient, faisant luire les branches, les feuilles, les vitres mouillées

et bientôt à nouveau tout est sec, et lent, et chaud..

tranquille

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 22:36

Je marche sur une lune, comme le petit prince. La mienne a l'apparence du jardin de ma résidence, cette pelouse au travers de laquelle serpente une piste cyclable de briques rouges qui se gondole de ci de là, et qu'on taraude de ci de là pour la ramener, temporairement, à plat, laissant des petits tas de sciure, comme des taupinieres que le premier coup de vent éparpille parmi paquerettes et pissenlits

premier aout

presque invisible dans l'herbe

un pigeon

Quelle mpression de solitude dans la rue ce matin où rien ne passe. Dans le ciel les sillages d'avion s'épaississent et s'effacent sans se croiser. D'un coup, le moindre chant d'oiseau prend un relief intense, comme un cri qui déchire les oreilles et l'air immobile.

le geai chante

fracas de casseroles

puis le silence

ah, ces reflets de lumière sur les voitures vides tout le long des trottoirs...la légère brise qui m'accompagne, est ce le souffle ténu de l'été ou simplement l'air qui, profitant des départs, résiste?

au matin

la rose tremière encore

couchée dans l'herbe

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 18:29

le merle perché

son plumage séchant

au soleil

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soleil du matin

sur les mineuses entourant

le marronnier

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peignoir aux dragons

la concierge bavarde entre

les géraniums rouges

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devant le coiffeur

le vieil acacia taillé

ébouriffé

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sortant de voiture

dame à cheveux blancs tremblant

de tous ses colliers

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29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 18:21

Réveil au petit matin. Chocs de gouttes sur les feuilles, rivière qui coule dans la gouttière et dans les canalisations de la maison, nappes tombant sur les vitres que le vent décale par vagues à l'assaut...alors que le sommeil reflue doucement et que lentement, dans l'obscurité de la chambre, s'installe la pluie comme une présence

Debout, marchant dans le noir de l'appartement, de pièce en pièce la rencontrant, la poursuivant, la voilà répondant au chant des ventilations, ces voix si fortes qui s'imposent au détour d'une porte ouverte et qu'on cherche en vain, comme quelqu'un qui vous appelle de tres loin

Dehors, sous un ciel au pelage épais gris et blanc, partagé à grands traits, les arbres luisent, leurs feuilles couvertes de reflets irisés, leurs branches tendues vers le ciel. Dans le creux noueux au pied de l'orme, une flaque noire et brillante, immobile...

après la pluie

par les feuilles du bouleau

ébloui

tout autour, le temps semble suspendu. Le silence et la lumière éblouissante d'un jour gris, l'attente des arbres et des oiseaux de la pluie dont tout annonce le retour...

Et puis, soudain, derrière une saute de vent qui fait bruisser les marronniers recommencent à tomber les gouttes, d'abord isolées, puis en rafales, leur sifflement au travers des branches, leurs impacts sombres sur le trottoir clair

la pluie soudain

fait crépiter les feuilles

des marronniers

un chien noir s'avance, le museau bas, le poil trempé, laissant dans son sillage trainer l'odeur douceâtre de l'eau chauffée et saturée de poussière. Derrière la vitrine du bar de l'étoile, les visages au comptoir ont des teintes orangées. Puis la lumière revient sur le feuillage des sequoias, les voitures arrêtées au feu redémarrent, à l'horizon entre les amas poilus de nuage, pointe un bout de ciel presque blanc

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28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 23:52

brise du soir

un flocon de plume

traverse la gare

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brise du soir

la sueur sous ma chemise

fraiche

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brise du soir

quelle voix il a ce merle

la bas

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26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 12:28

la feuille morte

tournoie sur place

quelle chaleur

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si chaud aussi

le gout de la mure

presque noire

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la haut les pies

leurs ailes battant

comme des voiles

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trottoir brulant

cherchant de l'ombre

le chant d'un merle

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