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  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 21:29
autour du rosier
les feuilles jaunes de l'orme
se sont installées

coin de résidence
entre la haie et les ormes
piscine à feuilles
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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 20:52
Ce matin, la nuit étoilée comme couverture, la douceur de l'air, pas d'odeur ni de bruit, pas de pluie. Les yeux dans les étoiles, mes pieds s'égarant bien vite hors de la piste cyclable, le contact de la pelouse humide et du tapis de feuilles comme la bande sonore des autoroutes me ramenant dans le droit chemin. Est-ce le droit vraiment?

la fin novembre
les gousses de la glycine
noires

Novembre est un mois hésitant, un mois de transition, à la fois hiver et automne, un mois où l'on ne sait comment s'habiller, où il fait tour à tour trop chaud et trop froid.

ni secs ni humides
mes pieds dans leurs chaussettes 
les jours de novembre

Dans la gare, assis sur un siège baquet comme dans du coton, la douceur du jour est un cadeau surprenant mais bien appréciable, pour celui qui s'est enveloppé comme un oignon. En espérant qu'il fasse plus froid ce soir.

au bord du quai
dans les flaques d'eau
les néons brillent

la fin novembre
le trou sur son jean blanc
la forme d'un flocon

la fin novembre
de la douceur du matin
nul n'est plus dupe

Dans le train ce matin, on est si bien. Bercé par un ronronnement que ne perturbent ni les craquements habituels des bogies, ni les vibrations des vitres du train, regardant défiler la ville endormie, comptant sans y parvenir les lampadaires, petites flammes oranges, comme autant d'étoiles.

train du matin
les lumières de la ville
avancent

train du matin
la ville au dehors
galaxie lointaine

travaux de voie
lentement secoué
réveillé
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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 21:00
Sortie dans le jardin ce matin comme on se jette à l'eau ; dehors, une pluie nourrie tambourine sur le toit et chante. Mon manteau d'hiver, bien autour de moi je serre et je ferme, vérifiant du bout du doigt qu'aucun espace ne permet aux gouttesde rentrer. Premier geste d'hiver.

Sans lune et sous la pluie, le ciel est d'un noir d'encre. Mais avant d'arriver dans la rue inondée de lumière par les lampadaires qu'aucun feuillage ne filtre plus, du coin de l'oeil à la fenêtre d'un immeuble voisin, une lanterne japonaise ronde et jaune filtre au travers du volet baissé.

la lanterne
derrière le store clos
nouvelle lune

Sous cette pluie, ruisselant d'eau, le regard vers le ciel, si difficile. Les yeux baissés, buvant à même mon front, les impacts brillants de ces gouttes sur le sol je regarde tandis que mes pas me portent vers la gare.

pluie de novembre
sur les flaques dans la rue
les gouttes dansent

pluie de novembre
les arbres s'accrochant à
leurs quelques feuilles

pluie de novembre
pas un chat dans la rue pour
chanter avec moi
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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 20:06
Toujours pas de lumière extérieure dans le jardin de la résidence, mes journées commencent et se finissent dans la nuit noire. Ce matin, d'abord l'odeur grasse et légèrement fumée de fioul, puis des sons de chocs sourds sur la gouttière ou sur un rebord en plastique, comme une caisse claire jouée par la pluie.

Dans la grande salle d'Auber, le bruit des pas des voyageurs qui d'une ligne à l'autre, du dehors au dedans et le contraire, se croisent, et passent, accélérant et ralentissant, marchant sur l'asphalte lisse et brillante.

la gare d'Auber
de tous les pas sur le sol
le bruit de pluie

Au soir, revenant de la gare, aux marronniers de l'avenue plus une feuille il ne reste.

soir de novembre
des marronniers les cent bras
tordus et nus
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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 18:04
Sur la Marne aujourd'hui, des feuilles mortes agglutinées par plaques au milieu de l'eau, un tapis qui s'écoule. Sur ses berges, partout, des feuilles. Les marronniers n'étaient que des précurseurs, aujourd'hui c'est le peloton des arbres à feuilles caduques qui charge routes et talus de feuilles, de toutes les nuances du marron au rouge. Et même l'eau de la Marne.

la mi-novembre
au milieu de la rivière
serpent de feuilles

Le froid a commencé, et pour les canards, les temps sont difficiles. Coups de bec et cancanements nerveux. Du reste de miche dont nous distribuons miettes et boulettes de mie, vite il ne reste plus rien.

canards en rond
sur l'eau tombant miettes
et feuilles mortes

les bords de Marne
le rire des corbeaux
au loin les voitures

Dans le square autour du bateau pirate, des feuilles par paquets, amas, tas, dans tous les coins. Dans la rue, sur certains arbres, seules quelques feuilles restent, prêtes à partir au prochain coup de vent.

La mi-novembre
rouge parmi les lauriers
l'érable nain

le chataigner
ses quelques feuilles parties
en un instant

la mi-novembre
l'orange sur la branche
verra-t-elle le printemps?

Rentrant à la maison, traversant la résidence dont les pelouses elles aussi disparaissent sous d'immenses tapis de feuilles jaunes et brunes, surprise de découvrir dans le jardin d'en face, à côté d'un grand pin, une pleine branche d'oiseaux pépiant et chantant.

la mi-novembre
jusque devant l'interphone
des débris de feuille
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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 13:23
Revenu à la maison après un déplacement de quelques jours en Espagne, où les figuiers ont toujours toutes leurs feuilles tandis que les nôtres exhibent leurs branches nues et noueuses depuis déjà quelques semaines.

Novembre ici est le mois des courges, celeris raves et betteraves, le mois de la sainte-catherine où tout bois prend racines.

Mais c'est aussi, à la mi-novembre, une suite de journées surprenantes, faites d'alternances rapides entre éclaircies et averses, où le ciel change de visage et les nuages semblent courir. Les vents tournoyants dans la rue font chavirer les feuilles et les sacs plastique.

mi-novembre
arrivé à la gare
il fait beau

au-dessus du sol
dansant et tournoyant
une feuille morte

la mi-novembre
les oiseaux dans le ciel volent
comme des feuilles

Une nuit a suffi pour recouvrir la pelouse de la résidence de feuilles de bouleau et de tilleul jaunies, comme un tapis dense et doux sous les pas.

la mi-novembre
sous le tapis de feuilles
l'herbe est elle verte?

l'orme à mi-novembre
tenant à bout de branche
ses feuilles jaunies
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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 20:47
Depuis quelques jours, les lampadaires de la résidence ne fonctionnent plus, et c'est dans la nuit complète que j'arrive et que je pars.

Une nuit à peine troublée par l'éclairage lointain de la rue et la lueur ténue de la lune, ce matin juste un dernier quartier posé comme une lame aux reflets irisés.

Dans cette obscurité, le son de mes pas comme un décor planté. Pour des solistes de la nuit.

nuit de novembre
est-ce l'arbre qui crie
ou un chant d'oiseau

au petit matin
le froid de novembre coupé
par un cri d'oiseau

nuit de novembre
le jardin de la résidence
une volière

Le froid, si coupant ce matin, a tôt fait de transpercer manteaux et chemises, se rappelant à notre présence ; dans la rue, rien ne bouge, même le camion de poubelles semble furtif.

Sur le quai de la gare, les rires du bureau de vente semblent s'élancer du vasistas jusque dans l'air si froid. Une voix sépulcrale nous annonce du retard, encore.

quai de la gare
du bureau de vente chaud
les cris dans l'air froid

quai de la gare
avec le train qui arrive
cortège de feuilles

quai de la gare
la caténaire et la pie
semblent dialoguer
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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 11:25
Parti pour le marché du dimanche, avec un arrêt sur les bords de marne, du pain sec plein un sac en plastique. Très vite nous avons trouvé notre public. D'abord deux canards et une cane, affamés.

les bords de Marne
les canards séparés par
des miettes de pain

Puis en tout huit canards, tous tournés vers nous et cancanant à qui mieux mieux.

canards cancanant
soudain chutant sur l'eau
une feuille jaune

Repartant les poches vides, le nez gelé, le long de la rivière, flânant et soufflant un nuage chaud devant nos bouches.

du saule pleureur
les branches jusque dans l'eau
de la rivière

la marne en novembre
est-ce une oie ou un canard
qui vole en rasant?

l'eau de la rivière
des avirons les ronds
tourbilons

Près du marché, les arbres, tous d'une teinte différente, comme tous situés à un moment différent de l'automne. Vagues.

la rue en automne
de chaque arbre la couleur
carpaccio

sous le cerisier
des feuilles aux couleurs
d'abricot

Revenu dans la résidence, de chaque arbre faisant le tour, comme d'un vieil ami. Du tilleul les fruits désséchés, les feuilles se racornissant, du bouleau les branches légères, feuilles et fruits petits et bruns.

du bouleau bruni
cueillant un fruit désséché
une coccinelle
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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 12:05
Départ de la maison ce matin l'esprit encore troublé par la dispute.

Arrivée dans la gare, le calme revient. Les corbeaux volent de toit en toit, lançant de grands cris qui parfois, pour certains, évoquent une voix. Macbeth.

Par moment, cette voix, on pourrait presque la comprendre.

Retour du cours, apaisé, écoutant d'autres corbeaux se répondre d'un quai de la gare à l'autre. Cherchant les transferts de poids d'un pied sur l'autre debout dans le train.

coup de vent
les feuilles jaunes tombant
comme la pluie

Le trottoir de ma rue est jonché de tiges, alignées comme sur une portée. Quelle mélodie tracent-elles? Derrière le chant lointain du vent, et le souffle rauque des voitures

le bruit de mes pas
dans les sacs s'entrechoquent
les bouteilles

sur le trottoir
le marronnier a perdu
une main

Dans la résidence, les ormes jaunissent à vue d'oeil. Les branches les plus hautes sont déjà complètement nues, sur les autres les feuilles comme embrochées attendent le départ.

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 23:46
Ce matin, c'est presque fête, une réunion sur Paris me permet de petit-déjeuner en famille et d'amener les enfants à l'école avec ma femme.

J'avais oublié depuis quelques mois cette ambiance particulière, faite d'un mélange de moments de flânerie et de rappels à l'ordre dans un style très proche de la préparation militaire supérieure.

Puis vient le moment tant attendu où, enfin prêts et habillés, et même chaussures aux pieds, nous partons tous ensemble vers l'école.

D'ailleurs, le jardin de la résidence n'est jamais aussi beau que quand on n'a pas le temps de le regarder.

Du portail, nous retournant pour regarder les arbres, et les pelouses jonchées de feuilles jaunes ou brunes, nous découvrons que, comme les hommes, certains arbres se dégarnissent de partout, et d'autres d'abord du haut. Suivez leur regard.

en haut de l'orme
une mèche à la tintin
branches dénudées

du marronnier
qui pourrait dire s'il a
eu des feuilles?

Après un bout de chemin trop court, quelques pas ensemble, un peu de trottoir, quelques passages piétons, nous arrivons devant l'école.

Aux fenêtres de l'étage, dessins affichés sur les vitres de la classe du grand; le sien, à lui, est derrière le martien à trois têtes. C'est le moment de courir jusqu'à l'école.

le long de la grille
son cartable frottant
xylophone

Si vite, dans la garderie ils rejoignent une table; oups, encore raté, papa a fait un bisou. Pas facile, la grande école.



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