Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Profil

  • Moog
  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 11:34
Ce matin, comme tous les dimanches ou presque, toute la famille part au marché. Le trajet en voiture ne dure pas, moins en tout cas que le temps passé à chercher une place dans les rues les plus proches, et comme chaque dimanche ou presque, nous finissons par nous garer sur les bords de Marne.

Les bords de Marne ce matin semblent moins fréquentés que les dernières semaines, l'automne est arrivé ; l'eau reste assez calme et presque habitée par une mousse blanche, naturelle et due à la décomposition des feuilles et branches charriés par le courant. Le soleil la pare de reflets verts.

tout le long de l'eau
cherchant les canards colverts
à la mi-octobre

la marne en octobre
le froid matinal prend
jusques aux canards

Sur les trottoirs, les feuilles jaunes sont bien rares, une couche brune recouvre le sol, mélange de feuilles mortes et de feuilles écrasées. Humus.

La saison d'aviron a recommencé, et les rameurs parcourent la Marne, laissant dans leur sillage un treillis léger, multiple croisement de vaguelettes. A chaque plongée des rames dans l'eau, deux tourbillons jumeaux naissent de part et d'autre du bateau, deux spirales s'effaçant peu après le départ du bateau. Respire.

de son coup de rames
les tourbillons dans l'eau verte
bientôt disparaissent
Partager cet article
Repost0
10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 10:58
Ce matin, temps breton ou irlandais, le ciel brouillé hésite entre gris ardoise et bleu passé, mais d'une seule teinte. Un petit crachin vivifiant tombe, légèrement piquant, mais sans détremper ni les vêtements ni le sol.

Fuite d'eau dans la maison, au dehors dans la jardinière les feuilles des arbustes brillent, le duvet du néflier piqueté de gouttes.

En plein jour, les feuilles des marronniers laissent apparaître les minuscules tâches de vert qui les rattachent encore aux branches. Et attendent le départ tout proche.

marronnier d'octobre
aux branches des feuilles brunes
tâchetées de vert

marronnier d'octobre
les feuilles laissent voir
un nid vide

samedi d'octobre
croisé dehors mes voisins
et le crachin

Revenant de cours, et après quelques courses, retour à la maison sous un ciel dégagé, un soleil lumineux sans la chaleur de l'été.

une éclaircie
la feuille jaune qui chute
l'herbe est déjà sèche
Partager cet article
Repost0
9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 20:38
Jeté un coup d'oeil à la lune ce matin, perdue sous une plaque de nuages, pour un instant il m'a semblé voir autour d'elle comme une nébuleuse...repris mon chemin habituel vers la gare et mes aventures quotidiennes...le chant des oiseaux dans cette nuit silencieuse m'a paru anormalement fort...et métallique...

marchant dans la rue
les pépiements des oiseaux
un choc métallique

traversant la rue
les pattes du chien loup
comme une trotteuse

dans l'obscurité
autour des feux rouges brillent
des halos

Arrivée à la gare, l'hiver approche et la nuit s'installe, partenaire obligé de mon trajet domicile-travail...

trajet du matin
pour plusieurs mois désormais
trajet de nuit

des néons du quai
la table de roulement
renvoie le reflet

Monter dans le train, trouver une place assise près de la fenêtre, pour pouvoir dormir jusqu'au week-end ou presque...en face de moi un homme aveugle pianote sur son portable, les touches écrites en braille s'effaçant pour d'autres quand il appuie sur shift, cette manipulation quotidienne ici prend des allures magiques. Mais la pression de la semaine aidant, le sommeil vient bientôt s'inviter au spectacle. Bientôt le week-end...

vendredi matin
même le vieux train
chuchote

regardant dehors
le reflet d'un passager
rentrant dans le train

Dans le train
le train
...
Partager cet article
Repost0
8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 19:55
à cette heure où je sors, la nuit se termine et le jour commence, et pourtant la nuit perdure et le jour hésite, attendant en coulisses le bon moment pour faire son entrée. C'est qu'un petit jour d'octobre, un peu sombre et froid, ça ne s'impose pas aux lampadaires de la rue comme au bon temps du feu de camp ou de la lampe à pétrole...

A cette heure donc,  je croise un jogger qui rentre chez lui, et un chat aussi, sautant le buisson, chasseur ou chassé qu'importe...dans la nuit les nuages ont une teinte entre rose et mauve, l'aurore a-t-elle donc bien des doigts de rose?

Là-haut, la lune encore, faisant une timide apparition, plus comme une figurante que comme un premier rôle, plus cachée dans des nuages qui semblent fins et vaporeux, et glissent sur elle comme un septième voile. Pauvre lune ce matin qui ressemble à un cachet d'aspirine tentant de survivre à une assiette de borsch.

Marchant dans la rue, sans rythme imposé par la chute des gouttes de pluie, le vent dans les rameaux déplumés des marronniers, ou un camion de poubelles dans la rue d'à côté, marchant sans rythme et pourtant, dans cette rue désertée et silencieuse, mes pas déjà tambourinent et creusent le pavé, et portent un rythme minimal, une comptine.  Le flamenco, le fandango, la salsa ou le paso doble viendront plus tard, dans d'autres rues et à d'autres heures.

C'est un rythme sésame qui ouvre les yeux et fait apparaître les choses au delà du décor que nous avons appris à reconstruire autour de nous. Une marche de clochard l'air de rien qui n'attire pas les djinns mais simplement les petits riens qui rendent le monde beau sans en faire une icone.

trottoir en octobre
de feuilles parties les traces
encore fraîches

la bague en argent
sur la barre de maintien
quelle jolie main

tunnel du métro
par la baie un éclat blanc
et l'air frais soudain


Partager cet article
Repost0
7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 16:20
Ce matin, sorti presque dans les nuages tant la couverture nuageuse semblait dense, couvrant presque l'ensemble du ciel encore nocturne. Dans la nuit pas tout-à-fait sombre, celle des villes ne l'est jamais,  elle oscille entre gris et mauve, pas vraiment claire non plus malgré les lampadaires de la résidence et ceux plus rares et surtout plus jaunes de l'avenue.

Au détour d'une fenêtre dans ces nuages, apparaissant tantôt voilée tantôt non, la lune gibbeuse et décroissante, entourée d'un halo qu'on devine immense. Ou est-ce une autre planète?

nuages d'automne
est-ce seulement la lune
cachée derrière ?

Dans l'avenue, précédé par un matou orangé j'avance, les ombres des grilles et des marronniers décatis sur son dos tracent des rayures.

Au petit matin
le chat qui s'en va tout seul
presque un tigre

Ces derniers jours, fini l'envol délicat des premiers jours d'automne, les feuilles ne sont plus seulement jaunies mais rèches et sèches, brunes et lourdes.

au petit matin
une feuille de marronnier
lourdement chute
Partager cet article
Repost0
6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 21:22
Déjà ce week-end, quelques moments de crachin avaient annoncé la couleur, vite chassés par des éclaircies durables. Mais ce matin, c'était la première pluie d'automne, soutenue et presque chaude dans la fraîcheur du petit matin. Partant en vitesse sans petit-déjeuner, une pomme à la main, je fais mon chemin quotidien à nouveau accompagné d'un imperméable.

matin d'octobre
entre deux bouchées de pomme
le goût de la pluie

La pluie fait remonter les odeurs, en ces temps d'omniprésence des feuilles mortes, un mélange de senteurs d'hydrocarbures, de terre mouillée, que l'air frais peut encore chasser avant qu'elles ne deviennent un goût dans la bouche.

sous la pluie d'octobre
les reflets tremblotants
des lampadaires

Marchant vivement au travers d'un rideau de pluie, environné de bruits d'écoulement, glou-glou et gouttes-à-gouttes, et martèlement des gouttes sur le trottoir même, les reflets des lampes dans les flaques naissantes je poursuis à mon tableau de chasse de luisantes rondeurs, décorant d'un jaune d'or le gris anthracite rendu presque beau par l'eau qui ruisselle jusqu'au caniveau.

marchant sous la pluie
suivant des pieds d'un passant
les traces mousseuses

Bientôt, les feuilles déjà réduites à de tristes lambeaux, rejoindront dans la rue ces torrents d'un jour qui s'écoulent le long du caniveau, petits radeaux luisants, emmenant sous la terre les reflets du soleil sur leur peau de serpent.
Partager cet article
Repost0
5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 20:18
Ce soir, rentrant fourbu et tard à la maison, à la sortie du train après une heure de voyage, les dix minutes de trajet totalement oubliées à la vue de la pleine lune, entourée d'un halo doré et d'une écharpe de nuages translucides. Un oeil dans le ciel.

déjà en retard
mais m'attardant encore
la lune d'octobre !

halo pour diadème
nuages pour écharpe
la lune d'octobre

le froid de la nuit
la rend plus belle encore
la lune d'octobre

Courant presque dans la rue pour retrouver un coin de trottoir d'où je peux l'admirer, pour enfin la revoir une dernière fois, dans l'odeur passée et discrète de l'automne, la lune d'octobre...
Partager cet article
Repost0
4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 10:48
Les maisons couvertes de vigne vierge peu à peu se parent de couleurs rouges, roses et orangées.

sur la vigne vierge
première grappe de feuilles
entièrement roses

Partout au dehors, des feuilles mortes : dans la rue, sur les trottoirs, sur les pelouses et dans les haies, aux branches des arbres, et même flottant à la surface de l'eau. Sur les bords de Marne, les voitures entraînent dans leur sillage une suite de feuilles, qui doucement décrochent et chutent, lentement, sur la chaussée.

sur le figuier
des feuilles racornies
encore une figue

La marne aujourd'hui semble si lente...n'étaient les douces ondulations à la surface, difficiles à percevoir de la route, on pourrait la croire arrêtée. Une mousse blanchâtre par endroits accompagne les feuilles et branches mortes.

flottant sur l'eau
feuilles mortes et bulles
blanches

sur l'eau verte et bleue
passant lentement des feuilles
brunes et oranges
Partager cet article
Repost0
3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 12:44
Ce matin, samedi, petit déjeuner en famille après le lever du jour, joie d'être là, tous les quatre autour de la table, sans lampes allumées. Passant la porte fenêtre, premier pas dans le jardin sous un ciel rayé par de multiples bandes blanches, traces d'avions fraîches ou déjà anciennes, nuages de traîne s'effilochant...un ciel de tigre ou d'araignée...

dans le ciel d'octobre
sillages et nuages
rayures d'argent

Sortant dans le jardin de la résidence, près d'une haie de troènes croisé un gros merle au bec jaune vif, impassible. Dans la rue, tout est automne, les feuilles mortes rejetées des deux côtés du trottoir, les aspects si  différents des feuillus et des caduques, et la fraîcheur du fond de l'air...

du vent d'octobre
le souffle soudain emporte
les feuilles mortes

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 19:55
Octobre est arrivé, et déjà ce matin, du froid la morsure piquante.

matin d'octobre
des voitures les vitres
embuées

Dans la rue, marchant vers la gare, les pieds dans les traces d'hier, encore, sur le trottoir des miettes de feuilles foulées aux pieds par les passants

matin d'octobre
l'ombre du marronnier semble
frissonner

matin d'octobre
du sequoia les feuilles
doigts engourdis

Dans mon train également ce matin, l'arrivée du froid prend par surprise tous ceux qui, comme moi, d'une veste d'été s'étaient vêtus ; à chaque gare, par les portes qui s'ouvrent, il rentre, invisible, et une vague de frissons parcourt les passagers de la porte jusqu'aux banquettes.

L'automne est un voyageur sans bagages.

Dans le train, toujours, aux vitres quelques gouttes, traces d'une averse matinale.

Octobre.

Partager cet article
Repost0