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  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
  • En mode (re)découverte de cet équilibre qui m'est propre. J'aime chanter, le tai chi, lire, écrire, rire...apporter du bien être aux autres et profiter du quotidien.
28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 21:21
Ce soir, je rentre du travail un peu plus tard que d'habitude ; trop tard pour pouvoir manger en famille, mais pas trop tard pour aller compter les hamsters avec mes deux garçons dans "au lit dans dix minutes".

Sortant de la gare, il fait déjà bien sombre et dans le jour affaibli, les lampes de la rue ne sont pas encore allumées. On approche de la nuit. Des feuilles encore accrochées sur les marronniers les contours rabougris et désséchés, comme des doigts crochus?

Soudain, me retournant avant de traverser la rue, j'aperçois des nuages au bout de la rue. Roses et lumineux.

au crépuscule
des nuages la couleur
barbapapa

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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 19:57
Aujourd'hui, escapade en famille dans le Vexin chez des amis. A peine sorti de l'autoroute, déjà sur une petite route de campagne déserte nous nous trouvons, seuls avec les champs déserts ou presque; à chaque carrefour des chasseurs s'assemblent et se ressemblent, gilets verts enflés et fusils en bandoulières.

route de campagne
formant meute bruyante
chasseurs et chiens

Après le repas, une petite balade dans la forêt, au son des coups de fusil nous avançons prudemment mais bruyamment, adultes et enfants, les accidents sont si vite arrivés...Traversant un champ de blé fraîchement retourné, la terre sèche et les chaumes craquent sous nos pieds.

au soleil d'automne
dans le champ de blé ne restent
que chaumes enfouis

balade en famille
dans le lointain des fusils
les détonations

Retour à la maison, il est temps de ranger et de repartir après un bel après-midi.

les cendres jetées
En nuage lentement
se sont dispersées

l'autoroute au soir
de la lune de septembre
à peine la trace
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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 19:34
Hier, partis en balade avec ma femme autour du métro Belleville, dans un quartier où je n'étais pas revenu depuis des années. Déception de ne plus trouver cette âme maghrébine qui en faisait la couleur, aujourd'hui à en croire les enseignes, Belleville est passée du nord de l'afrique à l'est de l'asie.

Redescendant la rue sous un soleil de plomb, à contrejour nous ne croisons que des silhouettes. Sensation surprenante d'aller presque à l'aveuglette en croisant des ombres, les yeux du trottoir gris et fixe à l'horizon immédiat en surbrillance, en permanence, font des allers-retours, comme en rêve.

Détour par le colonel Fabien où le siège du parti communiste a cessé d'être moderne, enfin, et renoncé à son statut encombrant de parpaing noir vitré pour devenir une partie intégrante, de façon presque surprenante, du paysage. Histoire de nacre?

Puis, plutôt que d'aller aux Buttes Chaumont tout proche, nous montons la raide volée de marches qui part à l'assaut de la butte Bergeyre. Là, un petit paté de maisons aux rues pavées et fleuries, de buglias et de roses trémières à même le trottoir parfois, aux allures de village, prend le frais dans le calme des dernières heures de jour.

Passées les premières allées d'immeubles de brique et de maisonnettes, c'est d'un coup au détour de la rue Lardennois la beauté d'un demi soleil rouge grenadine qui vole la vedette à la butte Montmartre, ici visible comme sur une carte postale, tandis qu'à nos pieds serpente une petite vigne. A l'ouest une grosse demi-lune jaune semble pendue au ciel. Magique.

du soleil couchant
les dernières lueurs
si rouges !

Redescendant de la butte, les yeux encore remplis des derniers instants du coucher de soleil, de marche en marche s'estompe la lumière de cette butte hors du temps, tandis que monte, de plus en plus forte, la rumeur des voitures dans l'avenue Simon Bolivar. Et celle de la mer, ici toute proche.
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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 19:06
Sorti ce matin dans la nuit, presque dans l'espace, tant l'air était léger et la lumière faible. D'abord le froid, puis merveille des étoiles encore présentes.

Dans la rue, de feuilles mortes en lambeaux et de marrons, fèves déjà polies par les chocs auxquels les renvoient les pieds des passants, bogues écrasées. Dans le vent, sous mes pieds, répons de craquements.

ce matin
dehors la lune
m'attendait

ce matin
baillant jusqu'à sentir
le goût de la nuit

Mon train habituel, présent à son heure, m'invite à travers la vitre à courir, retardataire que je suis, pour le rattraper. Mais le silence sur la place de la gare est trop beau pour que je le gâche de ma course balourde.

Arrivée dans la station elle aussi presque déserte, en attendant mon train je m'installe sur l'un des sièges coques au vert passé. On pourrait presque voir passer les boules d'herbes sèches des westerns, au pied des duellistes, dans cet endroit dont le vide confine au malaise et à l'absence de vie.

ce matin
un bruit de pas sur le quai
donne la cadence

ce matin
même les rails crissent
doucement

ce matin
loin sur le quai le bruit
des journaux froissés

Sur la voie, entre les rails, un sac en plastique avance, poussé et gonflé par le vent, en roulant sur lui-même.
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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 21:15

Parti ce matin au travail dans la nuit, la rue par endroits se teintant du jaune passé de la lumière des lampadaires, tout d'un coup les lampadaires s'éteignent. Ce n'est ni le jour, ni la nuit, et pourtant on y voit assez pour marcher.

Dans la rue suivante, rebelote. Cette fois, plus attentif, pendant quelques instants je peux distinguer la rougeur des filaments incandescents qui tardent à refroidir.

dans le petit jour
les lampadaires éteints
rougeoient encore

J'aime ce moment sans durée, sans frontiere claire et sans nom dans ma langue, ce ni ni hésitant que l'éclairage urbain prolonge au delà de sa fulgurance habituelle.

En arrivant à Saint-Ouen, un magnifique panache de fumée teintée de rose et d'or surplombe le site, tangeantant sans la toucher la trace fraiche et encore nette laissée par un avion.

ce soir, après un après-midi très chaud, vu l'horizon au travers des courants de convection montant du toit du train.

au dessus du train
tremblotent les toits
des lointains immeubles

le ciel de ce soir
toile d'araignée tissée
de rose et de gris

presque crépuscule
le ciel entaillé
s'illlumine

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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 21:12

ce soir, en sortant de la gare, dans la rue souffle un vent frais par rafales légères, comme la nuit sur les îles. Dans ma rue, les marronniers saisis laissent échapper au hasard des rafales quelques feuilles, tombant délicatement au sol et balayées dans un léger bruit de raclement le long du trottoir.

des marronniers
le vent une à une arrache
les feuilles mortes

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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 20:04
Ce matin, attendant avec ma femme et le petit enrhumé devant l'école la gentille maman qui a accepté de s'occuper de lui, chants mélodieux d'oiseaux perchés sur les antennes, craquettement d'une pie :

là devant l'école
transpercé par le chant
d'une pie

la pie qui craquette
mon fils qui court sans cesse
l'entend-il?

Soudain, dans le ciel bleu et clair, un vol d'oies sauvages en formation. Je le saisis au vol et je le soulève en lui montrant ces cinq grands oiseaux beiges, un V qui s'en va et quitte la région pour les pays chauds.

dans le ciel d'automne
lentement de nous s'éloigne
un V d'oies sauvages

Plus loin dans la rue, allant vers la gare, passe un autre vol d'oies sauvages...

marchant dans la rue
derrière la haie me guette
un passereau

Ce soir dans le jardin, arrosant l'hortensia défraîchi par les deux derniers jours de chaleur intense, dialoguant avec une mésange perchée sur sa branche...qui finalement s'envole et passe auprès de moi, voletant jusqu'à une autre branche. Où étaient-ils, avant, tous ces oiseaux que je vois maintenant?

En ce moment, les jours raccourcissent.
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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 19:28
Branle-bas de combat cette nuit, le petit tousse et mouche, et au matin avec ma femme nous convoquons la cellule de crise pour faire face à cette situation terrible, qu'auparavant par inconscience nous avions traité, il faut bien le dire, par dessus la jambe.

Nous faisions même partie, j'ai presque honte de le dire maintenant, des parents indignes qui non contents de ne pas amener systématiquement l'enfant chez le médecin, non contents de lui administrer nous même des remèdes que nous avions honteusement stockés dans notre armoire à pharmacie, amenions même parfois l'enfant dehors, voire  pire, à l'école, sans prendre conscience du crime de hâte pandémie que nous commettions. Fous que nous étions.

Ces jours honteux sont derrière nous maintenant grâce à la courageuse campagne de communication du ministère de la grippe qui a su, sans prendre de gants, amener  la population toute entière à réévaluer les incroyables risques que prennent ceux qui sortent de chez eux en hiver.

Louons donc cette campagne magnifiquement lancée et maîtrisée, qui a su en ces temps de crise redonner du tonus aux salles d'attente désertées, regonfler les chiffres d'affaires de nos grandes entreprises nationales du secteur pharmaceutique comme de nos pharmacies de quartier, et ramener les mères de famille à la maison pour garder leurs enfants qu'un simple rhume suffit désormais à exclure de l'école. Quand leur classe ne ferme pas pour une semaine. Pour notre santé à tous.





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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 20:12
Roux, le chat croisé en ouvrant la porte de l'immeuble, et qui s'enfuit quand j'en sors. Roussis, les marronniers, des deux côtés de la rue, sur leurs branches portant feuilles toutes prêtes à tomber.

des marronniers
le feuillage roux bientôt
tombé

allant à la gare
dans la nuit noire soudain
un gyrophare -

Arrivant en vue de la gare, au travers des vitres teintées du bâtiment voyageurs, le spectacle de mon train qui s'en va, déroulant lentement, puis de plus en plus vite, ses voitures comme des anneaux...

de mon train raté
les voitures se succèdent
mon coeur qui bat

de retour après une journée épuisante, coulant vers la maison doucement sans trop regarder autour de moi je parviens enfin jusqu'au portail d'entrée, et sur la piste cyclable, salue deux voisins puis...un autre chat.

soirée d'automne
les feuilles des marronniers
encore accrochées
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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 19:06
Départ ce matin en voiture en famille, le ciel est bien couvert, dans le coffre des pulls et des imper pour toute la famille.

matin d'automne
dans le ciel de fumée
un soleil blanc

Première escale à la Varenne pour aller au marché :

Des marronniers
les feuilles racornies
comme un plumage

Le coffre rempli de fruits et de légumes, en route pour la campagne. A notre arrivée, le ciel n'a pas changé, mais même sous une menace de pluie, le barbecue, c'est toujours un peu de vacances en plus. Surtout au chalumeau et au sèche-cheveux.

Dans le jardin tout indique que l'été a été chaud. L'herbe est jaune, et le bananier porte une unique fleur, énorme comme une cloche jaune, et tout un régime de petites bananes vertes. Le prunus, lui, ne porte plus un seul fruit.

Puis le miracle se produit, et le soleil de septembre sort enfin de sa gangue de nuages, pour nous offrir un après-midi d'été, mystérieusement arraché au passé.

après le repas
du soleil de septembre
la chaleur dans l'herbe

 
 
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